L'académicien Jean Dutourd

« Aimer, c'est être embêtant, tatillon, exigeant,

c'est vouloir qu'on soit mieux qu'on est,

c'est empoisonner l'existence de l'être qu'on aime. »

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Jean Dutourd est né à Paris, le 14 janvier 1920, de François Dutourd, dentiste et d’Andrée Haas. Il perd sa mère à l’âge de sept ans, est mobilisé à vingt ans, et fait prisonnier au bout de quinze jours de guerre. Il s’évade six semaines plus tard, revient à Paris et passe une licence de philosophie à la Sorbonne. Licence incomplète, car il ne parvient jamais à décrocher le certificat de psychologie. Il rencontre Gaston Bachelard à la Sorbonne : le philosophe est témoin de son mariage avec Camille Lemercier, le 22 mai 19423. Le couple aura deux enfants : Frédéric et Clara (décédée). En suite de quoi il entre dans la Résistance. Arrêté au début de 1944, il s’évade et participe à la libération de Paris.

Son premier ouvrage, Le Complexe de César, paraît en 1946 et obtient le prix Stendhal. Jean Dutourd est conseiller littéraire au sein de la maison Gallimard de 1950 à 1966. Il est aussi éditorialiste et succède à Paul Gordeaux comme critique dramatique au quotidien France Soir. Il tient une chronique hebdomadaire d’un quart d’heure sur Radio Courtoisie, de son éviction de France Soir en 1999 jusqu’en 2007.

Il est longtemps intervenu presque quotidiennement au cours de l’émission Les Grosses Têtes, sur RTL, présentée par Philippe Bouvard. À partir de 2001, il répond tous les jours par téléphone à deux questions posées par Philippe Bouvard et, une fois dans l’année, se rend à l’émission en qualité d’invité d’honneur. Il arrête sa participation quotidienne à l’émission en septembre 2008.

De sensibilité monarchiste, Jean Dutourd est membre du comité de soutien du mouvement L'Unité capétienne, où l’on trouve les noms de Marcel Jullian, André Castelot, Gonzague Saint-Bris, Reynald Secher ou encore Georges Bordonove. Il se présente sous les couleurs de l’Union démocratique du travail (mouvement des Gaullistes de gauche) aux élections législatives de 1967, dans la circonscription de Rambouillet mais est battu par la députée sortante, la radicale Jacqueline Thome-Patenôtre. Par la suite, il s’affirmera et sera reconnu comme un homme de droite.

Le 14 juillet 1978, il a été la cible d’un attentat qui détruisit son appartement parisien, sans faire de victime.

Jean Dutourd est élu à l’Académie française, au fauteuil de Jacques Rueff, le 30 novembre 1978 (fauteuil 31). Il est membre du Club des Ronchons. Il est également élu à l’Académie nationale des Sciences, Belles-lettres et Arts de Bordeaux, où il est reçu le 8 mai 1989.

Il est influencé par le duc de Saint-Simon, Stendhal et Jean Giono.

De 1987 à 2007, Jean Dutourd a assuré une chronique hebdomadaire sur Radio Courtoisie.

 
Tombe de Jean Dutourd au cimetière du Montparnasse

Il préside jusqu’en 2009 l’association Défense de la langue française (AG du 28/03/09) : c’est son confrère de l’Académie, Angelo Rinaldi, qui le remplace.

Il est membre du département de langues et de littérature de l’Académie serbe des sciences et des arts.

Il meurt le 17 janvier 2011 à 91 ans. Ses obsèques se déroulent le 21 janvier 2011, en l'église de Saint-Germain-des-Prés à Paris, puis au cimetière du Montparnasse. Y assistent notamment Philippe Bouvard, de nombreux académiciens, dont les écrivains Alain Decaux et Max Gallo, et l'historienne Hélène Carrère d’Encausse. L’éditeur Raphaël Sorin, l'avocat Paul Lombard, les hommes politiques Charles Millon et Jean Tiberi ont également assisté à la cérémonie.

 

450px-tombe-jean-dutourd-cimetiere-du-montparnasse.jpgTombe de Jean Dutourd au cimetière du Montparnasse

 

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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